Grand Large – 42 logements
Barneville-CarteretLogementManche (50)RE 2020Réinterprétation contemporaine de la villa balnéaire tissée de maisons et d’un petit collectif qui s’inscrivent dans la pente paysagère et génère une nouvelle densité rurale.
24 maisons individuelles
18 appartements
Une vision : habiter la pente face au Grand Large
À Barneville-Carteret, sur la presqu’île du Cotentin, le projet Grand Large naît d’un site à la topographie affirmée : une parcelle d 10 000 m² présentant un dénivelé de 10 mètres, entre la rue Saint-Jean en point haut et la rue Cuquemelle en point bas. Le défi majeur était de dépasser la simple construction pour inscrire un ensemble dense de 42 logements dans ce paysage côtier, sans en heurter l’échelle ni en brutaliser la pente.
Notre réponse a été de concevoir le projet comme un archipel résidentiel. En scindant le programme en deux entités — un collectif de 18 appartements et 24 maisons individuelles — nous créons un dialogue harmonieux avec le site. Cette fragmentation génère une échelle plus proche de celle d’un hameau, où les volumes s’implantent délicatement sur le terrain. Les deux parties, desservies par des accès distincts, sont reliées par un cheminement paysager qui transforme la contrainte de la pente en une promenade architecturale.
Une villa balnéaire contemporaine
La matérialité du projet puise son inspiration directement dans son contexte maritime. L’écriture architecturale se décline en deux tonalités principales : un bardage en bois grisé qui évoque le bois flotté poli par les marées, et un enduit beige-gris clair qui capte la lumière changeante de la côte normande. Ce dialogue entre les matières, complété par des toitures en ardoise qui réinterprètent les silhouettes locales, ancre le projet dans son territoire sans tomber dans le pastiche.
Chaque détail est pensé pour renforcer cette identité côtière. Les pergolas en bois sur le bâtiment collectif créent des jeux d’ombres et de lumière, tandis que les clôtures en ganivelles de châtaignier délimitent les jardins privatifs avec légèreté et transparence. L’architecture est sobre, durable et sensible, privilégiant les matériaux biosourcés et une haute performance énergétique pour s’inscrire dans une démarche environnementale respectueuse.
Le paysage comme pièce à vivre
Le paysage est ici le véritable liant du projet. La forte déclivité du site est mise à profit pour étager les constructions, créant des « jardins-balcons ». Cette disposition en gradins assure à chaque logement des vues dégagées et une luminosité optimale, tout en ménageant l’intimité de chacun.
La palette végétale a été composée d’essences locales, adaptées au climat marin et à l’exposition aux vents : chênes verts, tamaris, et peupliers argentés ponctuent les espaces communs. Le projet intègre également des aménagements en faveur de la petite faune, comme des nichoirs et des abris pour hérissons, affirmant une volonté de créer un écosystème où l’architecture et la nature cohabitent.
